La photographie Kirlian est une photographie dite à haute fréquence, qui permet de visualiser un halo lumineux autour des êtres vivants ou des objets. Ce halo peut avoir des couleurs variées et ressemble à une aura, ce qui a suscité de nombreuses hypothèses.
Au niveau physique, c'est l'effet corona, également appelé « effet couronne », qui en serait à l'origine : il représente une décharge électrique due à l'ionisation du milieu autour d'un conducteur, qui se produit lorsque le potentiel électrique va au-delà d'une certaine valeur critique. Dans une pièce sombre, cet effet peut d'ailleurs apparaître et même engendrer une faible lueur. Dans le cas de la photographie Kirlian, du fait de la tension élevée produite par l'appareillage, le film photographique est affecté plus profondément que dans un cas d'utilisation normale, donnant naissance à des volutes colorées.
Mais les partisans de l'effet Kirlian considèrent que son interprétation dépasse ce niveau physique et que la forme et la couleur obtenues seraient aussi liées à l'état énergétique de l'objet photographié. Selon Kirlian lui-même, un tel effet serait une manifestation de « la conversion des propriétés non-électriques d'un objet ou d'un corps en propriétés électriques, avec un transfert direct des charges de l'objet ou du corps sur l'émulsion photographique ». Un tel procédé porte le nom d'électrographie : Il fut mis en évidence la première fois par Nikola Tesla en 1893, lors de la foire mondiale de Chicago où il apparut en public entouré d'un halo de lumière grâce à un procédé utilisant une bobine électrique qui porte toujours son nom. Mais c'est bien le chercheur soviétique Semyon Kirlian (ainsi que son épouse) qui le développa et le perfectionna à partir de 1939. Au début de leurs recherches, les Kirlians prirent de nombreuses photos de feuilles de différentes plantes ; en 1949, ils purent prouver que la photographie Kirlian pouvait détecter des maladies naissantes de plantes non détectables d'une autre manière. Durant la même année, ils déposèrent un brevet russe sur leur « méthode de photographie utilisant les courants hautes fréquences ». En poussant encore plus loin leurs investigations, les Kirlian obtinrent les premiers résultats montrant que la photographie Kirlian pourrait fournir des informations sur la santé d'une personne. Ce n'est néanmoins qu'à partir des années 60 qu'ils obtinrent une reconnaissance officielle dans leur pays, puis un intérêt mondial à propos de leurs travaux. Même si ceux-ci ont également suscité dès le commencement discussions et remises en questions.
Pratiquement, le matériel de base nécessaire est très simple : une bobine Tesla reliée à une plaque métallique et isolée du sujet par une plaque spéciale. On place entre le sujet et la machine une feuille de papier sensible à la lumière, avant de prendre la photographie. La machine Kirlian émet alors un champ électrique à haute fréquence et à haute tension. Le corps énergétique - potentiel – de la partie du corps ou de l'objet à photographier repousse alors le champ, ce qui engendre des interférences variables, visibles sur le papier et donc susceptibles d'être ensuite interprétées.
Certains thérapeutes utilisent toujours le procédé Kirlian afin d'établir un «diagnostic bioénergétique » des individus, s'appuyant parfois également sur les recherches réalisées par Hadjo (qui poussa les recherches en particulier dans le domaine de la santé et développa ce qu'il appela l'électrophysionique) en France. Celui-ci aurait ainsi mis en valeurs des liens entre la signature électrophotonique d'un individu, son état de santé, de conscience et même ses émotions. Un parallèle sera fait en particulier entre les points les plus lumineux obtenus sur les photos et les points d'acupuncture.