Qui a la fin d’un hiver interminable ne rêve pas de s’exposer au soleil, histoire de recharger ses batteries ? Il ne s’agit pas uniquement d’une métaphore et l’on sait aujourd’hui que l’exposition solaire, lorsqu’elle est correctement maîtrisée, est une véritable pratique de santé. Du grec « hêlios » qui signifie soleil, et « therapia », qui signifie soigner, l'héliothérapie correspond à cette technique de soin par exposition au rayonnement solaire. L'héliothérapie fait partie de ce qu'on appelle les cures climatiques. Pour le naturopathe, le soleil est un allié, même si nous devons faire preuve de vigilance à son sujet... Et nous l'évoquons lors de nos enseignements.
Les bains de soleil curatifs se développent au début du XXe siècle grâce aux travaux de plusieurs médecins français et suisses, qui ont démontré les multiples applications de cette méthode favorisant la guérison de certaines tuberculoses, mais pas de toutes.
Aujourd'hui, les bains de soleil curatifs sont particulièrement indiqués en cas de rachitisme ou de carence importante en vitamine D car il accélère la synthèse de cette vitamine. On la conseille également en cas de psoriasis, de dermatoses, et chez l'enfant, de lymphatisme. Le soleil est propice à la cicatrisation des plaies et au traitement de l'asthme. En début de cure, le temps d'exposition est d'en moyenne entre sept et dix minutes pour atteindre au bout de plusieurs jours une quarantaine de minutes quotidienne.
Mais les avantages du soleil ne s'arrêtent pas au plan physique. L'héliothérapie est désormais prescrit lors de dépressions saisonnières pour apporter chaleur et lumière, ce qui favorise un sommeil de qualité et une meilleure recharge neuro-psychique.
Il existe des stations dites « climatiques » qui proposent ce type de cures à la mer, en montagne ou en campagne. Les établissements spécialisés dans la prévention et le traitement des tuberculoses extra-pulmonaires comme les préventoriums, les sanatoriums et les aériums basent leurs protocoles en partie sur l'héliothérapie. Une circulaire de mars 1972 instaure d'ailleurs les collèges et lycées « climatiques » pour que les élèves à la santé fragile puissent avoir une scolarité régulière.
Cependant cette technique peut comporter certains dangers, c'est pourquoi il est important de suivre un protocole progressif en intensité accompagné par un médecin.