L’endobiogénie, mise au point par les Docteur Lapraz et Duraffourd, fait partie des dernières nées des médecines dites de terrain. A l’aide d’une analyse de sang spécifique associée à une anamnèse précise, le thérapeute va évaluer où en sont les différents systèmes hormonaux du patient et donc sa santé globale.
« Il s’agit d’une approche endocrinienne du terrain fondée sur la reconnaissance du rôle primordial et incontournable du système hormonal à tous les niveaux du corps humain », selon le Dr Lapraz. Connecté à tous les autres systèmes, le système hormonal est effectivement le seul qui soit capable, en l’état actuel des connaissances, d’assurer la régulation de la vie au niveau de chaque élément du corps humain, et dans le même temps de se gérer lui-même.
Concrètement, en partant d’une simple prise de sang comportant douze données biologiques plutôt classiques (comme la numération de la formule sanguine, le nombre de plaquettes sanguines, le dosage de deux enzymes, etc.), un calcul complexe basé sur des algorithmes permet d'avoir une compréhension plus large de certains phénomènes biologiques à l’œuvre. Par exemple, le rapport entre le nombre de globules rouges et le nombre de globules blancs présents dans le sang donne un nouveau chiffre, dit « index de rapport génital », permettant d’évaluer au niveau des tissus le rapport de l’activité des androgènes sur celle des œstrogènes. On parle ici de biologie des fonctions.
Ce système complexe permet d’obtenir au final quelques 172 index d’activité endocrine, métabolique, tissulaire particulièrement intéressants : Qu’il s’agisse du niveau de nécrose cellulaire, de résistance à l’insuline, de remodelage osseux, d’immunité, de stress oxydatif, du développement anormal cellulaire… Cela donne une vision élargie de la façon dont fonctionne le corps du patient, du niveau cellulaire au niveau tissulaire, organique et global.
La prise en compte de cet état physiologique de base est capitale. Elle rend les actions de prévention possibles de manière extrêmement pointue, voire indiscutable, toute action à visée thérapeutique pouvant ensuite être évaluée biologiquement pour voir si elle est réellement suivie d’effets. Elle permet aussi si nécessaire de mieux faire face à la maladie en utilisant les armes adéquates pour la combattre, car c’est l’état du terrain antérieur à l’apparition de la maladie et propre à chaque personne qui permet de comprendre les divers aspects qu’elle est ensuite susceptible de prendre.
Pour autant, la pratique de l’endobiogénie impose que les informations les plus détaillées possibles soient recueillies, au-delà même de ces différents chiffres. Le thérapeute va chercher à comprendre l’environnement et le mode de vie de la personne qui le consulte. A partir de là, le médecin sélectionnera des plantes, à utiliser seules ou associées, ainsi que des produits naturels (oligoéléments, argiles, eau de mer, pollen, etc.) ; il pourra également recommander des cures thermales ou un régime alimentaire adapté. Il réservera l’usage des médicaments de synthèse aux sujets qui en ont réellement besoin.
Longtemps réservée en France aux médecins, de nombreux naturopathes se forment aujourd'hui à l'endobiogénie et affinent ainsi leur pratique. Cette alliance d'une évaluation d'une grande modernité et d'une réponse sur le mode de vie (entre autres) semble des plus prometteuse. Notez néanmoins que seuls les médecins sont habilités à prescrire des analyses sanguines.