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L'analyse des rêves et des autres mécanismes inconscients en psychologie

Introduction à l'interprétation des rêves

Après les travaux de Freud et de Jung, et bien que leurs hypothèses aient été vraiment distinctes, il semble clair aujourd'hui que les rêves, ainsi que les nombreux symboles qui les parcourent, ne renvoient pas exclusivement à l'histoire personnelle du sujet, mais livreraient aussi des clefs nécessaires à la compréhension de son être profond : il serait possible de les interpréter et alors de disposer d'un éclairage original sur son inconscient, et donc sur lui-même.

Les origines antiques de l'interprétation des rêves

Dès l'Antiquité, des témoignages attestent des tentatives d'interprétation du monde onirique, comme en témoigne les cinq livres de l'Oneirokritikon ou « la clef des songes » d'Artemidore de Daldis, datant du IIème siècle : il y distingue les rêves « théréomantiques » (capables de prédire l'avenir immédiat) et les rêves « allégoriques » (nécessitant une interprétation). Il semble par ailleurs parfaitement conscient de l'ambiguïté intrinsèque et donc de la difficulté d'interprétation de nombreux symboles oniriques. Son ouvrage, lu et relu par Freud, inspira ce dernier, qui s'en écarta néanmoins en ne reconnaissant pas par exemple le caractère prémonitoire que pourraient avoir certains rêves.

La théorie freudienne des rêves

En 1900, Freud avec la publication du livre « L'interprétation des rêves », propose ainsi sa propre compréhension du phénomène onirique : il voit avant tout dans celui-ci l'accomplissement d'un désir. Il y écrira d'ailleurs : « l'interprétation des rêves est la voie royale qui mène à l'inconscient » : selon lui, les rêves sont des réalisations oniriques de désirs refoulés dans l'inconscient (comme des expériences sexuelles enfantines ou des fantasmes), son contenu manifeste étant donc le fruit d'un travail intrapsychique visant à transformer ce contenu latent en une narration acceptable pour la conscience du sujet.

La perspective jungienne : les rêves et l'inconscient collectif

Dès 1916, Carl Gustav Jung va élargir cette conception du rêve. Dans « L'homme et ses symboles », il expliquera en effet que « la fonction générale des rêves est d'essayer de rétablir notre équilibre psychologique à l'aide d'un matériel onirique qui, d'une façon subtile, reconstitue l'équilibre total de notre psychisme tout entier. C'est la fonction compensatrice (ou complémentaire) des rêves dans notre constitution psychique ». Le rêve contribue ainsi à la stabilité psychique d'un sujet, même si certains d'entre eux -qu'il nommera les « grands rêves » - peuvent aussi renvoyer à l'existence d'un inconscient collectif, où une partie de l'imaginaire pourrait trouver sa source selon lui. Jung fera d'ailleurs régulièrement référence aux mythologies du monde entier, ainsi qu'à différents types d'expériences mystiques et religieuses, lesquelles dévoileraient selon lui une certaine vérité de l'inconscient. Même s'il ne conteste pas l'existence de rêves renvoyant directement à l'histoire individuelle du sujet (et à ses mécanismes personnels de refoulement), ce sont ces grands rêves archétypiques qui le passionneront le plus, car ils constitueraient selon lui le moyen pour le Soi de s'exprimer et d'indiquer la voie que la personne devrait suivre pour évoluer.

L'interprétation personnelle des rêves

Quelles que soient les écoles de référence, tout rêve ne pourra néanmoins être interprété que par rapport au rêveur qui l'a fait et dans le contexte particulier du moment considéré. A partir de là, le sujet ou son thérapeute chercheront éventuellement à démêler le rapport du sujet à son propre univers. Apprendre à apprivoiser cet espace, sans l'exclure de son psychisme ni créer de clivage, peut faciliter à la reprise de son imaginaire. Selon les psychanalystes, un tel développement serait potentiellement gage d'équilibre et de bonne santé. En effet, se familiariser avec ses propres rêves, ne pas en être effrayer, pourrait déjà constituer en soi une démarche psychologique. Une telle introspection mettant déjà en lien avec les profondeurs de l'inconscient et pouvant éventuellement, de ce fait, assouplir un certain nombre de mécanismes de défenses ! En éclairant le sujet sur ce qu'il peut à peine pressentir, le rêve échappe aux contingences du temps comme de l'espace, et lui offre une respiration salutaire. Notons néanmoins que de telles interprétations sont encore débattues voire contestées – certains ne voyant dans l'imaginaire onirique qu'une manifestation du sommeil paradoxal n'ayant pas de véritable fonction.

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