L’hypnothérapie utilise l'hypnose afin de soulager les patients de divers problèmes de santé : douleur, dépression, anxiété, fibromyalgie, préparation à une intervention chirurgicale ou à des soins dentaires... Elle permet aussi de rendre l’effet de certains médicaments plus efficace. Pendant les séances, l'hypnothérapeute plongera son patient dans un état de conscience modifiée proche d’un état d’hyperconcentration, afin qu'il puisse trouver en lui des ressources pour soulager un problème ou une douleur, et qu’il puisse solliciter ses propres capacités d'auto-guérison. Très utilisée en Belgique et en Suisse, cette technique connaît aussi un développement important en France. L'hypnothérapie pratiquée par un médecin conventionné y est d’ailleurs remboursée par la sécurité sociale et il existe un diplôme universitaire d’hypnose médicale.
L'intégration posturale fait partie des thérapies psychothérapeutiques qui considèrent le corps et la conscience de manière indissociable. Elle est basée sur une manipulation en profondeur des tissus corporels par le thérapeute (également appelé intégrateur). Le but est de débloquer les nœuds émotionnels et avec eux les tensions physiques. En anglais, le mot "Posture" ne désigne pas seulement la posture physique mais également l'attitude générale que l'on a dans la vie. Le créateur de la méthode, Jack W. Painteur a employé les mots "Intégration posturale" dans ce sens : "intégrer ensemble toutes les parties de la personne dans une certaine attitude".
Les blocages émotifs et les tensions physiques se logeraient dans les tissus depuis notre plus tendre enfance. Si rien n'est fait pour les déloger, ils y restent jusqu'à la fin de nos vies. L'intégrateur manipule les muscles et les fascias, cette toile d'araignée qui soutient et protège les organes dans notre corps. Fibreux, ceux-ci sont naturellement minces et souples mais les tensions, les stress répétés, les peurs ou les traumatismes, finissent par les rigidifier. C'est Wilhem Reich, médecin et psychanalyste qui parla le premier d'inconscient corporel dans les années 30. Il donna le nom d'« armure caractérielle » aux tensions d'origine psychiques. Jack W. Painteur avait suivi une thérapie reichienne pour se débarrasser de ses importantes raideurs corporelles en plus du yoga, de la gestalt-thérapie et du rolfing. Sans véritable succès. Ce professeur de philosophie continuait à être persuadé que les émotions refoulées avaient des répercussions sur le corps et il s'inspira de tous ces outils pour élaborer l'intégration posturale. Celle-ci agit au niveau physique, mental et affectif. « L'intégrateur reconnaît qu'en touchant le corps, superficiellement ou profondément, il est aussi en contact simultanément avec les émotions et les pensées. En encourageant leur expression, il encourage également le changement physique » dit-il dans « Technical manual of deep wholistic bodywork » (page 13, Bodymind Books, 1987).
Le corps est le matériau qui sert de révélateur et l'intégrateur va aller chercher dans celui-ci les zones de tension en comprimant, pinçant, pétrissant les muscles et surtout les fascias. Il peut aussi alterner des bercements doux. S'il existe des procédures spécifiques, elles sont toujours adaptées à l'individu et à son histoire et reposent sur une grande confiance entre intégrateur et patient. Ce sont des échanges qui peuvent être très dérangeants car l'intégrateur libère des émotions dont certaines peuvent être refoulées depuis longtemps. Il utilise également la respiration avec de l'hyperoxygénation ou des étouffements afin de susciter des états modifiés de conscience qui vont permettre au corps de s’exprimer. Ce n'est pas une méthode douce car même si l'intégrateur reste bienveillant et attentif, le corps parle et des douleurs oubliées remontent pouvant créer de l'inconfort. L'intégrateur sait percevoir le langage du corps qui vibre et s'anime de l'intérieur vers l'extérieur et de l'extérieur vers l'intérieur.
Le patient peut crier, se débattre, parler, rire … Dans tous les cas, il est essentiel qu'il exprime son ressenti. Le toucher étant très important pour accéder aux fascias, le patient peut s'il le souhaite se déshabiller voire se mettre nu. Même si le travail peut sembler assez violent dans la forme, les intégrateurs avancent très lentement pour que les changements soient intégrés sur les trois plans et que des refoulements n'aillent pas se loger plus profondément dans le corps. C'est pourquoi les séances durent minimum une heure et sont réparties en dix grandes étapes étalées sur 20 à 30 semaines. Comme la plupart des psychothérapies, elle s'adresse à tous ceux qui souhaitent se libérer des mécanismes inconscients qui empêchent l'épanouissement de la personne. Elle n'est pas indiquée chez les patients qui souffrent de psychoses graves non contrôlées. Il n'existe aucune étude scientifique qui objective les effets positifs de l'intégration posturale. Les psychopraticiens qui la pratiquent ont été formés pendant quatre ans par l'International Council of PsychoCorporal (Bodymind) Integration Trainers, qui coordonne la formation dans cette discipline dans le monde entier. En Europe, c'est l'Institut de formation en Thérapie Psychocorporelle qui délivre ces formations.