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De l'observation à l'interprétation : comprendre la cristalisation sensible

La cristallisation sensible : une méthode d'évaluation de la vitalité

Comment objectiver le niveau de vitalité d’une personne ou même d’une plante, ou d’un produit alimentaire ? Cette question, qui a peu de sens en médecine conventionnelle, est au contraire essentielle pour toutes les médecines dites traditionnelles comme la médecine chinoise, la médecine ayurvédique ou la naturopathie, lesquelles considèrent que notre santé est directement liée à notre niveau d’énergie ou de vitalité. La cristallographie sensible (également appelée cristallisation au chlorure de cuivre, ou cuivrique, morphocristallographie ou bien thésigraphie, selon la méthodologie utilisée) est une méthode moderne se proposant d’évaluer la qualité de certains éléments organiques ou minéraux dans des conditions standardisées.

Historique et méthodologie de la cristallisation sensible

Découverte en 1925 en Suisse, par le chimiste allemand Ehrenfreid Pfeiffer, d’après une suggestion de Rudolf Steiner, cette méthode cherche à mieux connaître la qualité et la vitalité d'un produit, que celui-ci soit alimentaire ou médicamenteux (en anthroposophie en particulier) en analysant la forme des cristaux obtenus selon une technique très spécifique. Cette méthode peut également être utilisée en médecine non conventionnelle afin d’évaluer la qualité des fluides (sang, salive, sperme…) d’une personne : elle permettrait alors de mieux connaître l’état de son « terrain ». La cristallisation sensible est considérée comme une méthode qualitative dite morphogénétique, c’est-à-dire qu’elle produit des formes susceptibles d’être décodées puis interprétées.

Principes et Applications

Son principe est relativement simple : on ajoute une solution de chlorure de cuivre (un sel faisant office de révélateur) à un extrait liquide de la substance à analyser (si celle-ci se présente sous une forme solide, elle sera d’abord mise à macérer dans de l'eau purifiée stérile, puis filtrée). Le soluté est ensuite mis dans des coupelles en verre, puis déposé dans des étuves où il subira une dizaine d'heures d'évaporation (à température constante ainsi qu’à l’abri de la moindre vibration) ; le résultat obtenu, dit spectre cristallin (ou cristallogramme), sera photographié puis analysé.

Pur, le chlorure de cuivre ne présente pas de cristallisation ordonnée. Mais si on y ajoute un additif, la cristallisation arbore comme un faisceau d'aiguilles se déployant depuis le centre vers la périphérie. Selon la longueur, l’épaisseur, la densité, le relief de ce faisceau de cristallisation, sans oublier la manière dont sont structurées les trois zones présentées - on parle de centre, de champ médian et de la zone périphérique -, une interprétation pourra être proposée. Chaque substance possède en fait une cristallisation caractéristique, appelée image type ou signature, qui va dépendre de son état de fraîcheur ou de sa vitalité. A des fins comparatives, de grandes bases de données empiriques existent dorénavant. Elles ont été mises au point par Ehrenfried Pfeiffer, le grand pionnier de cette technique, et surtout à sa suite, par deux médecins allemands, les frères et sœurs Oleg et Alla Selawry, lesquels ont réalisé plusieurs centaines de milliers de cristallisations ; le travail de la française Marie-Françoise Tesson est particulièrement important dans le domaine végétal et alimentaire (elle a beaucoup travaillé sur l’évaluation qualitative des modes agricoles, des cuissons, et des différents modes de conservations, au LAPATS - Laboratoire associatif pour l'application des tests sensibles -, dans les Hautes-Pyrénées).

Applications Pratiques et Reconnaisance

Car la cristallisation donne des informations clés sur les propriétés nutritionnelles des aliments. Les céréales, le miel, les œufs, les laitages, réputés nutritifs, offrent par exemple des images très structurées, à la différence d’aliments moins nourrissants comme la salade. En outre, quand ils proviennent de fermes biodynamiques, leur vitalité semble être au maximum. Si la méthode est assez controversée en France (basée sur l’observation et l’interprétation, elle n’y est pas considérée comme assez « scientifique »), elle est quasi-reconnue en Allemagne et en Suisse, ; elle jouit néanmoins aujourd’hui dans le milieu viti-vinicole d’une forme de reconnaissance, même en France, où elle y est de plus en plus utilisée.

A lire : Marie-Françoise Tesson, « Cristaux Sensibles. Contributions théoriques et pratiques à une étude du vivant ».

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